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Un tableau de bord dédié aux forêts sèches de Nouvelle-Calédonie

Par Mélanie Boissenin - Publié le 13 déc. 2021
Forêt sèche de Malhec © Conservatoire d'espaces naturels de Nouvelle-Calédonie

Forêt sèche de Malhec © Conservatoire d'espaces naturels de Nouvelle-Calédonie

La forêt sèche, ou sclérophylle, est l’écosystème le plus menacé de disparition en Nouvelle-Calédonie. Il ne subsiste aujourd’hui que 175 km² de forêt sèche morcelée de l’extrême Nord au Sud-ouest de la Grande Terre, soit l’équivalent d’environ 2 % seulement de la surface d'origine de ces forêts qui recouvraient la Nouvelle-Calédonie.

La forêt sèche recèle une biodiversité élevée et de nombreuses espèces endémiques. Elle est le lieu de vie d’une faune très variée et joue un rôle de transition entre les forêts du littoral et les forêts humides de la chaîne centrale. Pour préserver sa biodiversité remarquable et son rôle écologique fort, les acteurs du territoire se mobilisent ! Neuf partenaires (État, Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, province Nord, province Sud, IAC, IRD, UNC, WWF-France et CIE*) sont engagés depuis 2001 pour sa protection et sa restauration, notamment à travers le Programme de Conservation des Forêts Sèches (PCFS), coordonné depuis 2012 par le Pôle Forêt Sèche du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Calédonie (CEN).


Pour informer, mais aussi faciliter et encourager les actions de protection et de restauration écologique, le CEN, ses membres et partenaires s’attachent à diffuser au plus grand nombre les connaissances et données disponibles . Les enjeux sont importants, c’est pourquoi le CEN et la Direction du numérique et de la modernisation du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (DINUM) ont développé un tableau de bord numérique spécialement dédié à ce sujet.

Le tableau de bord des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie est une interface visuelle, en ligne depuis début 2021, qui centralise des données géographiques et renseigne plusieurs indicateurs chiffrés sur les forêts sèches de Nouvelle-Calédonie et les actions de protection et de restauration déployées pour leur conservation.

On peut par exemple visualiser en un clic le nombre d’hectares reboisés (51,3 ha) ou la surface de forêt sèche classée en aire protégées (seulement 0,6 %).

Aperçu de l'onglet de synthèse du tableau de bord numérique

Aperçu de l'onglet de synthèse du tableau de bord numérique

Des onglets offrent l’accès aux informations disponibles selon 7 thèmes : la protection, la gestion, la restauration active, les menaces, le suivi, la sensibilisation, et la synthèse de ces données. Chaque onglet met en avant les données sous plusieurs formes : carte, graphique, jauge, chiffre, texte, image. On peut par exemple visualiser en un clic le nombre d’hectares reboisés (51,3 ha), la surface de forêt sèche classée en aire protégées (seulement 0,6 %) ou encore le nombre de sites faisant l’objet de suivis et d’études (8 sites de suivis de la dynamique forestière, 23 sites d’études ponctuelles).
Une liste déroulante en haut à droite de l’interface permet en un clic d’actualiser l’ensemble des indicateurs pour une emprise géographique donnée. Il est ainsi possible de consulter les données relatives à toute la Nouvelle-Calédonie, à une Province, ou à une commune.


Pour le grand public, le tableau de bord des forêts sèches se veut être une interface synthétique pour l’affichage rapide des principales informations sur chaque thème. Pour les professionnels, il permet de visualiser les données disponibles et peut constituer un outil d’aide à la décision.



Ce « tableau de bord des forêts sèches » bénéficiera de mises à jour annuelles en fonction des nouvelles connaissances acquises, de la définition de nouveaux indicateurs et de la remontée d’informations du réseau de partenaires.

Consultez les outils numériques dédiés aux forêts sèches de Nouvelle-Calédonie : le tableau de bord et l’explorateur cartographique des forêts sèches. Pour en savoir plus sur la biodiversité des forêts sèches, rendez-vous sur le site du Conservatoire d‘espaces naturels de Nouvelle-Calédonie.

*Institut Agronomique neo-Calédonien (IAC), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC), Fonds mondial pour la nature (WWF) et Centre d’Initiation à l’Environnement (CIE).

Forêt sèche de Malhec © Conservatoire d'espaces naturels de Nouvelle-Calédonie

Forêt sèche de Malhec © Conservatoire d'espaces naturels de Nouvelle-Calédonie

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