C'est quoi les sciences participatives ?

Certains programmes se basent sur l’application d’un protocole précis (durée d’observation, distance couverte, nombre de points d’écoute, etc.). Ils nécessitent souvent une formation à la méthode et une implication sérieuse et régulière, car la qualité des données récoltées dépend de la bonne mise en œuvre du protocole. C’est le cas par exemple du Suivi temporel des oiseaux communs (STOC).
D’autres programmes proposent de faire remonter les observations ponctuelles ciblant une ou plusieurs espèces spécifiques, parfois à une période précise ou sur un espace délimité. C’est le cas des programmes de photo-identification de tortues ou de mammifères marins auxquels peuvent s’adonner dans les outre-mer des plongeurs, apnéistes et autres baigneurs.
Les signalements opportunistes permettent de faire remonter des observations occasionnelles, comme des évènements inhabituels, la présence rare ou incongrue d’espèces sur une période ou un site où les scientifiques n’ont pas toujours l’occasion de se rendre.

La plupart des programmes permettent d’alimenter des bases de données collaboratives. Certains projets sont adossés à des programmes de recherche et visent à répondre à une question précise. D’autres mettent en avant, en premier lieu un fort objectif de pédagogie, d’acquisition de connaissances et de sensibilisation à la démarche scientifique des observateurs.

Une réflexion commune sur les sciences participatives est menée au niveau national avec différents partenaires.
Le Collectif National Sciences participatives - Biodiversité (CNSPB) est un réseau d’acteurs, experts ou porteurs de programmes de sciences participatives, qui permet de développer et de mobiliser les connaissances sur la biodiversité.
Le portail web « OPEN » a été créé pour mettre en relation les citoyens, souhaitant s’investir dans la préservation de la biodiversité et les porteurs de programmes de sciences participatives. Cette plateforme recense et référence les programmes de sciences participatives liés à la biodiversité.
Le Collectif, OPEN et l’équipe du Compteur collaborent pour prendre toujours davantage en compte dans leurs réseaux les acteurs ultramarins et les spécificités liées à la pratique de leurs programmes de sciences participatives.
De plus, de nombreux acteurs locaux sont impliqués dans les sciences participatives. Pour la plupart des associations, mais aussi des gestionnaires d’espaces protégés ou encore des établissements publics, sont à l’initiative de programmes divers. Le partage des expériences et la structuration des réseaux locaux permettent de créer une dynamique autour des sciences participatives et encouragent le développement de nouveaux programmes en outre-mer.

Les équipes du Compteur et de Vigie Nature ont mené conjointement une étude pour dresser le premier panorama des programmes de sciences participatives dans les territoires ultramarins. Consultez la synthèse des résultats de cet état des lieux et téléchargez le rapport.
L'annuaire des programmes recensés est disponible sur notre site : consulter les programmes de sciences participatives en outre-mer.