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Sur le terrain avec les agents de l’Office français de la biodiversité en Guyane
Publié le 8 nov. 2021
Raphaël Gailhac
Raphael Gailhac est agent au service départemental de Guyane de l’Office français de la biodiversité depuis 2017. L’essentiel de son travail repose sur des missions de police de l’environnement : lutte contre le commerce et la détention illégales d'espèces, police de la chasse, assistance aux réserves naturelles, protection des milieux dans le cadre de la police de l'eau et infractions liées à la pêche maritime. Il nous emmène avec lui et ses collègues sur quelques-unes de leurs interventions.
« Cette photo a été prise en 2013, avant mon arrivée dans le service. Cet anaconda (Eunectes murinus) était détenu sans autorisation, il a été saisi puis relâché. La détention d’espèces sauvages est strictement réglementée pour protéger leurs populations. »
« Pour lutter contre le braconnage des œufs et protéger les tortues marines, nous effectuons de nombreuses missions de surveillance sur les plages de ponte, ici sur la réserve de l’Amana. »
« Les plages de Guyane comptent parmi les plus importants sites de pontes au monde pour les tortues marines. Ces deux jeunes tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea) émergent de leur nid après une cinquantaine de jours d’incubation des œufs dans le sable. »
« Prise dans un filet de pêche, cette tortue verte (Chelonia mydas) a pu être secourue à temps. Les filets laissés sans surveillance sont de véritables pièges pour de nombreuses espèces qui ne sont pas ciblées par les pêcheurs. »
« Nous posons un collier GPS sur ce jaguar (Panthera onca) capturé sur le terrain d’un agriculteur. Le suivi de ses déplacements nous permettra d’acquérir de meilleures connaissances sur l’espèce, notamment sur la taille de son domaine vital. »
« Après la pose du collier et une prise de sang, le jaguar est relâché en forêt, loin des habitations. L’espèce est accusée d’attaquer les animaux domestiques, en particulier les chiens, les ovins et les caprins. Des études sont réalisées pour mieux comprendre son comportement et permettre sa coexistence avec les activités humaines. »
« Je pose ici à côté de plusieurs dizaines de tortues charbonnières (Chelonoidis carbonarius) et denticulées (Chelonoidis denticulatus) saisies chez un commerçant. Ces espèces sont évaluées comme quasi-menacées sur la Liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la nature établie pour la Guyane et leur commerce y est interdit. »
« La difficulté principale de nos missions repose sur l'étendue du territoire, avec seulement 11 inspecteurs de l'environnement pour une étendue grande comme le Portugal ! L'accès aux milieux amazoniens est très difficile et prend parfois plusieurs jours. Cette photo a été prise lors d'une patrouille sur le lac du barrage de Petit Saut sur la commune de Sinnamary. »
« Ce qui me plaît le plus dans mes missions ? Contribuer à la protection de l'environnement, la diversité des missions, le relâché d'espèce sauvage suite à des saisies et la transmission des connaissances. Ici, une vue arienne d’une patrouille sur le lac du barrage de Petit Saut »
« J’ai la chance de vivre dans un département particulièrement riche en faune et flore et d’habiter en forêt. Les palmiers pinot (Euterpe oleracea) qui donnent du wassaï nourrissent une multitude d’espèce sur mon terrain, comme ce conure cuivré (Eupsittula pertinax), que j'ai pris en photo directement depuis ma terrasse. »
Pour en savoir plus sur la biodiversité de Guyane, consultez la page portrait du territoire.
