Les articles scientifiques publiés sur la biodiversité outre-mer

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articles scientifiques publiés sur la biodiversité ultramarine française

biodiversité & connaissances

Plongeurs étudiant les récifs de Mayotte © Alexandra Gigou - OFB

Plongeurs étudiant les récifs de Mayotte © Alexandra Gigou - OFB

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La production scientifique : thermomètre de la connaissance

La recherche scientifique est l’un des moteurs principaux de l’acquisition de connaissances sur le monde qui nous entoure et donc sur la biodiversité. La littérature scientifique - articles de revues, rapports, thèses et autres supports - matérialise cette production de connaissance : elle permet sa diffusion au sein de la communauté scientifique mais aussi à toute la société. En effet, la publication scientifique permet de faire connaître les démarches et les résultats d’une recherche, selon un processus exigeant et fiable qui englobe la plupart du temps une révision par les pairs.

Au gré de la recherche, la littérature scientifique s’étoffe, précise des connaissances acquises, les confirme ou les infirme et soulève de nouvelles questions. Mesurer l’état de la production scientifique sur la biodiversité c’est donc mesurer l’état des connaissances sur ces enjeux. C’est aussi mesurer le niveau de préoccupation et la mobilisation de moyens qui y sont alloués, à la fois de la part des scientifiques eux-mêmes, mais aussi des acteurs publics et privés amenés à financer la recherche.

Considérés comme des territoires “sentinelles” pour la préservation et l’adaptation de la biodiversité, ces territoires font face à de nombreux enjeux pour la conservation de la biodiversité ainsi qu’un besoin de connaissances très important.

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Les articles scientifiques publiés sur la biodiversité outre-mer

Visualisez le nombre cumulé d'articles publiés en outre-mer et par territoires, de 1863 à 2022

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Les articles scientifiques publiés sur la biodiversité outre-mer
Laboratoire de terrain en forêt guyanaise © Nicolas Moulin

Laboratoire de terrain en forêt guyanaise © Nicolas Moulin

L’amélioration de la connaissance : un enjeu important

La recherche sur la biodiversité des outre-mer semble s’être concentrée en premier lieu sur l’exploration et la description des espèces. Depuis les années 1970, l’indicateur montre un fort essor du nombre d’articles publiés qui paraît traduire dans le même temps une diversification des thématiques abordées : fonctionnement des écosystèmes terrestres et marins, étude des changements climatiques, protection et conservation des milieux, émergences de zoonoses, suivi d’espèces envahissantes, etc.

La plupart des territoires ultramarins sont situés dans des zones du globe mondialement reconnues comme étant particulièrement riches en espèces et le milieu marin d'outre-mer couvre une superficie gigantesque. Ils concentrent un grand nombre d’espèces endémiques, présentes nulle part ailleurs dans le monde.

connaissances

Une production scientifique hétérogène

Tous les territoires ultramarins ne connaissent pas la même “couverture scientifique”. La Nouvelle-Calédonie est le territoire le plus représenté dans la littérature, ce qui est certainement dû à son exceptionnelle diversité, terrestre comme marine. Cette richesse reste encore largement méconnue et constitue un remarquable terrain d’étude pour la connaissance sur la biodiversité. Il en va de même pour la Polynésie française et la Guyane. Ces territoires très vastes, 3 520 km² de terres sur une superficie marine de 4,8 millions de km² pour la Polynésie française et 83 846 km² pour la Guyane, montrent là encore une diversité exceptionnelle du vivant, encore très peu explorée.

Outre la superficie, les départements et régions d’outre-mer sont aussi des territoires dotés d’une riche littérature scientifique. L’ensemble des ces territoires comptent des programmes scientifiques menés par des instituts de recherche ainsi que des universités bien établies et dynamiques localement. Les terres australes et antarctiques françaises - Îles éparses, îles Australes et Terre Adélie - ont été depuis longtemps consacrés à la science et sont considérés comme des “laboratoires grandeur nature”, ces territoires concentrent donc, là encore, de nombreux travaux scientifiques.

Comment l’implication de la recherche sur la biodiversité dans les outre-mer a-t-elle été mesurée ?

Le but était de connaître, pour chaque territoire ultramarin, le nombre d’articles scientifiques publiés au niveau international sur le thème de la biodiversité. Pour ce faire, la méthode s’est inspirée de la démarche des revues systématiques (synthèse bibliographique protocolée). Une recherche par mots-clés dans trois bases de données académiques a permis de collecter les articles scientifiques publiés pour chaque territoire et pour chaque année depuis 1863. Une liste “témoin” pour chaque territoire a permis d’évaluer le niveau d’exhaustivité de cette recherche bibliographique.

D’après leur titre et leur résumé, les articles s’inscrivant dans le thème de la biodiversité (au sens large : identification d’espèce, inventaires et répartition, biologie et écologie, études des pressions et impacts, etc.), passée et présente, ont été sélectionnés. Pour les territoires disposant d’un très grand nombre d’articles publiés, l’évaluation a porté sur un échantillon permettant une estimation du nombre global d’articles publiés par an. Cette démarche d’analyse explique la présence d’une marge d’incertitude sur le graphique.

Que faire pour participer à la connaissance dans les territoires ?

écogestes
Poisson-lion (*Pterois volitans*) © Fabien Lefebvre - Association ACWAA
indicateur suivant
60

espèces sur les 100 considérées comme les plus envahissantes au monde se trouvent en outre-mer