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85 % du territoire d’outre-mer est occupé par des forêts

écosystèmes terrestres
Forêt tropicale humide, Montagne Trésor, Guyane  © Guillaume Feuillet - 97px
Forêt tropicale humide, Montagne Trésor, Guyane © Guillaume Feuillet - 97px
Source des données ONB logo

Les forêts, un réservoir de biodiversité

Les forêts primaires et autres écosystèmes forestiers des outre-mer présentent une biodiversité considérable. Les territoires ultramarins sont cependant très hétérogènes dans leur couverture forestière et leurs caractéristiques : des forêts tropicales humides de Guyane qui couvrent la quasi-totalité du territoire aux forêts boréales de conifères de Saint-Pierre-et-Miquelon, chaque territoire possède une couverture forestière et une biodiversité qui lui est propre. Seuls Saint Barthélemy, les Terres australes françaises et la Terre Adélie ne présentent pas de forêts sur leurs territoires.

Les forêts d'outre-mer

Visualisez les taux de boisement et l'étendue des surfaces forestières en outre-mer Télécharger l'image
Forêt boréale, Saint-Pierre-et-Miquelon ©  Bruno Letournel - OFB
Forêt boréale, Saint-Pierre-et-Miquelon © Bruno Letournel - OFB

Qu’est-ce qu’une forêt primaire ?

On qualifie de primaire, ou vierge, une forêt où aucune trace d’activité humaine (défrichement, exploitation, fragmentation), passée ou présente, n’est clairement visible et où les processus écologiques ne sont pas perturbés. A l’échelle mondiale, on estime que plus de 80 % des forêts primaires ont disparu, remplacées par des forêts secondaires moins riches écologiquement, et les reliquats sont de plus en plus réduits et fragmentés.

Avec plus de 90 % de forêts encore intactes, la Guyane présente l’un des territoires les plus vastes de forêts primaires encore préservées.

Pourquoi mesurer le taux de boisement ?

La destruction des forêts est reconnue comme une pression majeure sur la biodiversité. Le suivi du taux de boisement permet de suivre l’évolution de cette pression et donc indirectement l’état de la biodiversité forestière. Sont exclues de ce calcul les forêts urbaines ou à vocation agricole.

Depuis 1990, le taux de boisement reste globalement stable pour les outre-mer français. Cependant, cet indicateur a des limites : il nous donne une indication sur la surface, mais ne renseigne pas sur le bon état écologique de ces forêts.

Des services écosystémiques et une valeur patrimoniale

Au-delà de leur rôle pour la préservation de la biodiversité, les forêts fournissent de nombreux services écosystémiques : elles protègent par exemple les sols de l’érosion, préservent les ressources en eau et stockent le carbone. Elles permettent de se fournir en bois de construction et plantes médicinales, bien que ces ressources puissent être surexploitées. Les forêts ont également une grande importance culturelle dans les territoires d'outre-mer, dans les légendes, les arts et le bien-être de la population.

Elles sont cependant soumises à de nombreuses pressions : déboisement pour l’agriculture, l’exploitation du bois ou de mines, artificialisation du territoire, introduction d’espèces exotiques envahissantes, effets des changements climatiques, etc.

L'indicateur par territoire

Pourcentage du territoire occupé par la forêt
13 %
Saint-Pierre-et-Miquelon
42 %
Guadeloupe
46 %
Martinique
0 %
Saint-Barthélemy
20 %
Saint-Martin
99 %
Guyane
46 %
Nouvelle-Calédonie
42 %
Polynésie française
43 %
Wallis-et-Futuna
35 %
La Réunion
16 %
Mayotte
Aucune donnée
Îles Éparses
Aucune donnée
Terres australes françaises
Aucune donnée
Terre Adélie
Aucune donnée
Clipperton
Palétuviers, baie de Grand Cul-de-Sac marin, Guadeloupe © Gaëlle Vandersarren - Comité français UICN
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57 % des mangroves nationales font l’objet de mesures de conservation