La richesse des écosystèmes de Guyane est impressionnante, aussi bien en vertébrés qu’en invertébrés, et surtout en végétaux. La diversité floristique a une répartition assez hétérogène : un petit nombre d’espèces est représenté par un grand nombre d’individus alors qu’un grand nombre d’espèces n’est représenté que par quelques individus. Relativement peu d’espèces sont endémiques strictes du territoire, la plupart se retrouvent également sur le reste du plateau des Guyanes. On peut cependant noter un endémisme important au niveau des poissons d’eau douce (35 à 40 % des espèces) dont la répartition peut parfois être très limitée.
Il n’y a pas de récifs coralliens dans les eaux de Guyane, les côtes sont instables en raison des apports de sédiments de l’Amazone qui forment des bancs de vase se déplaçant de 900 m environ par an, colonisés par la mangrove. Cependant, bien que sans originalité, les eaux guyanaises sont riches en poissons et abritent plusieurs espèces de requins dont le requin Pèlerin et le Grand requin marteau, ainsi qu’une vingtaine d’espèces de cétacés.
La Guyane est peu densément peuplée, et la majorité de la population se concentre sur la bordure atlantique. Bien que la forêt reste peu impactée, notamment au regard des pays voisins (Brésil), de nouvelles routes ouvrent des accès à des zones autrefois préservées. L’augmentation rapide de la démographie et les nouveaux aménagements qui l’accompagnent sont l’une des causes majeures de dégradation des milieux, en particulier sur le littoral.
L’espace maritime guyanais reste peu exploré. La pêche illégale pratiquée par les pêcheurs venus du Suriname et du Brésil impacte les stocks de poissons guyanais et les filets utilisés sont une cause de mortalité importante pour les tortues et les mammifères marins.
La règlementation du Code de l’environnement concernant la chasse ne s’applique pas en Guyane. Le permis de chasser n’est obligatoire que depuis janvier 2020. Le braconnage et le non-respect des règles de chasse (quotas, espèces chassables mais non commercialisables, périodes de chasse) sont des infractions régulièrement observées qui impactent la survie des espèces menacées.
Construit en 1994 sur le Sinnamary pour combler les besoins en électricité de la population guyanaise, le barrage de Petit Saut a eu un fort impact sur l’équilibre écologique de la région. La retenue d’eau de 365 km2 ainsi créée a inondé brutalement la forêt, et la dégradation progressive de la matière organique immergée provoque des rejets de gaz (dioxyde de carbone, méthane, sulfure d’hydrogène) et une anoxie de l’eau, néfaste aux organismes aquatiques. Ces paramètres sont encore étudiés aujourd’hui afin de suivre l’impact de la construction du barrage à long terme.